Epreuve de 2e session de l'UE 716 (histoire-géo) tombée le 28 juin 2016, à télécharger ici.
Programmes, liens, prolongements de formations des professeurs des écoles, propositions de didactisations, comptes-rendus, fiches, synthèses et débats.
Hi-Gé
Programmes, liens, prolongements de formations, propositions de didactisations, compte-rendus, fiches, synthèses, débats permettant de faire le lien entre histoire et géographie universitaires et enseignées. Blog de mutualisation d'un historien-géographe, enseignant-formateur de professeurs des écoles, destiné aux étudiants, aux enseignants stagiaires et titulaires en formation.
Deux citations en exergue rappelant l'importance de nos disciplines en société : "Homère est nouveau ce matin, et rien n'est peut-être aussi vieux que le journal d'aujourd'hui" (Charles PEGUY) ; "Si tu veux de la vérité, apprends la géographie : c'est elle qui dicte les commencements" (Erik ORSENNA, Mali, ô Mali, Paris, Stock, 2014).
Deux citations en exergue rappelant l'importance de nos disciplines en société : "Homère est nouveau ce matin, et rien n'est peut-être aussi vieux que le journal d'aujourd'hui" (Charles PEGUY) ; "Si tu veux de la vérité, apprends la géographie : c'est elle qui dicte les commencements" (Erik ORSENNA, Mali, ô Mali, Paris, Stock, 2014).
mercredi 31 octobre 2018
UE 716 - Epreuves de contrôle continu de première session (2017-2018)
Deux épreuves de contrôle continu, pour l'UE 716, au 1er semestre de l'année 2017-2018 pour les M1 MEEF :
- premier exercice, du 22 novembre 2017, sur les connaissances en histoire/EMC, à télécharger ici ;
- deuxième exercice, du 10 janvier 2018, sur la didactique en géographie, à télécharger ici.
Attention : marche à suivre pour télécharger les fichiers
- premier exercice, du 22 novembre 2017, sur les connaissances en histoire/EMC, à télécharger ici ;
- deuxième exercice, du 10 janvier 2018, sur la didactique en géographie, à télécharger ici.
Attention : marche à suivre pour télécharger les fichiers
Blogger ne permet pas de joindre des fichiers à télécharger. Je suis donc obligé de passer par uploaded.net. Bien évidemment, ignorez toutes les publicités si/quand elles s'affichent. Ne cliquez pas sur les boutons orange et vert, mais sur
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- Puis cochez la case "Je ne suis pas un robot" ;
- Acceptez de télécharger le fichier qui porte le nom du document pdf que vous recherchez ;
- Le téléchargement est possible une fois par heure (revenez plus tard pour télécharger un autre fichier éventuellement... le temps de lire ou de faire l'exercice par exemple !)
jeudi 25 octobre 2018
Célestin Freinet (1896-1966) : la joie de vivre à l'école
Bio : En 1964, cet
instituteur de Provence ayant développé dans sa classe de nouvelles pratiques
pédagogiques depuis les années 1920 publie à la fin de sa carrière une petite
brochure intitulée Les invariants
pédagogiques, mettant en avant 30 techniques auxquelles les enseignants et
éducateurs peuvent se fier. Son texte s’inscrit dans le mouvement dit « de
l’École
moderne ». Freinet écarte toutes les théories pédagogiques et convoque le
bon sens, la simplicité et l’attention à « la vie » pour faire des
recommandations. Les idées de Freinet ne sont pas moins militantes pour autant :
elles reposent sur l’introduction de pratiques démocratiques en classe, les expériences
sensibles et la créativité des élèves.
Idées : L’élève n’est plus
seulement actif dans les apprentissages, mais élabore lui-même ses outils de recherche
et ses productions. L’élève « vit » (existe, agit, s’émancipe)
et ressent de motivation et de la joie dans la pratique d’activités dont il est
à l’initiative. Le travail ne doit pas être une corvée mais « illuminer la
vie » (invariant n°9). Les « techniques », reposant sur la libre
expression, le tâtonnement expérimental et la coopération, remplacent les
leçons subies frontalement : texte libre, correspondance, outils d’autocorrection,
moments de coopération, impression et publication de journaux. Dans la classe,
le tableau noir est remplacé par un tableau vert, les bancs par des chaises
individuelles, une bibliothèque, une caisse à outils, un coin « jardin »,
une imprimerie, un appareil photo sont à la disposition des élèves. Freinet
souhaite briser les chaînes de l’autorité qui sévit en famille et à l’école,
empêche les enfants d’apprendre à se commander eux-mêmes, et ne conduit finalement
enfants et futurs adultes qu’à chercher des moyens pour échapper à l’autorité. L’enjeu
des techniques recommandées par Freinet est de donner aux élèves le pouvoir de
décider, les rendre conscients de leurs choix, responsables et autonomes car « on
prépare la démocratie de demain par la démocratie à l’École. Un régime autoritaire à
l’École
ne saurait être formateur de citoyens démocrates » (invariant n°27 de son
texte de 1964).
jeudi 4 octobre 2018
Les grandes dates de l'histoire scolaire en France, du XIXe siècle à nos jours : scolarisation, publics scolaires, formation des maîtres, grandes et petites (r)évolutions
Télécharger la version complète de cette chronologie, présentée de manière synthétique ici :
1810 : La mise en place d’écoles normales pour la formation des maîtres est décidée par l’Empire napoléonien. Mais seule une école ouvre réellement ses portes à Strasbourg.
1816 : Une ordonnance du 29
février 1816 oblige chaque commune à proposer une instruction primaire gratuite
aux enfants de familles modestes.
1833 : Loi Guizot : obligation
d’ouvrir et d’entretenir une école de garçons dans les communes de plus de 500
habitants, avec l’aide financière de l’État si nécessaire.
1835 : Guizot crée les
inspecteurs départementaux chargés du pilotage du réseau d’écoles primaires, à
l’origine sous forte influence des maires et des curés.
1837 : Ordonnance créant les « salles d’asile ».
1850 : Loi Falloux : l’obligation communale d’entretenir une école de
garçons et de filles (dans les villages de plus de 800 habitants) est renforcée.
1866 : Victor Duruy crée le
certificat d’études primaires à passer dès l’âge de 12 ans pour attester d’un
bagage culturel et moral minimal.
1867 : Loi Duruy : organisation officielle de l’enseignement primaire
féminin
1868 : Octave Gréard, directeur
de l’Instruction primaire du département de la Seine, reprend le principe des
divisions de 1833 et répartit les élèves de son département en trois cycles.
1870 : la IIIe
République est proclamée.
1872 : le ministre de l’Instruction
publique Jules Simon reprend l’architecture en cycle mise en place par Octave
Gréard dans le département de la Seine, et la généralise à toute la France de
la manière suivante.
1877 : Le manuel de lecture
de cours moyen Le Tour de France par deux
enfants de G. Bruno est édité pour la première fois.
1879 : Jules Ferry, à l’initiative
de Ferdinand Buisson, directeur de l’Instruction primaire de 1879 à 1896, fonde
à Paris un musée pédagogique.
1880 : Jules Ferry, à la
Chambre des députés, déclare le 13 juillet 1880 : « Le devoir de l’État
en matière d’enseignement primaire est absolu, il le doit à tous »,
impliquant ainsi la gratuité et l’obligation scolaire. En revanche, le droit à l’enseignement
secondaire est présenté comme une non-nécessité.
1881 : Loi Ferry (1) du 16 juin 1881 : gratuité de l’enseignement
scolaire.
1882 : Loi Ferry (2) du 28 mars 1882 : obligation scolaire (de 6 à 13
ans révolus) et laïcité de l’enseignement primaire : la neutralité
confessionnelle de l’enseignement est proclamée (les cours de religion n’ont
plus lieu à l’école ; l’instruction morale et religieuse est remplacée par
l’instruction morale et civique).
1882-1887 : Ferdinand
Buisson, porteur du projet depuis 1878, soutenu par 1500 souscripteurs (directeurs
d’école le plus souvent) publie les 4 tomes de son Dictionnaire de pédagogie.
1886 : Loi Goblet.
1887 : Le contenu de l’instruction
morale et civique est précisé par des instructions officielles.
1889 : Loi faisant des
instituteurs des fonctionnaires d’État entièrement rémunérés par celui-ci.
1901 : Loi Waldeck-Rousseau sur le droit d’association, qui soumet les
congrégations religieuses qui font fonctionner une école à une autorisation
préalable.
1904 : Loi du 7 juillet 1904
interdisant aux congrégations religieuses d’enseigner.
1905 : Loi de Séparation des Églises
et de l’État du 9 décembre 1905.
1907 : Maria Montessori
fonde la première Casa dei bambini à
Rome.
1918 : Retour à la France de
l’Alsace-Moselle, où la laïcité de la loi Ferry de 1882 n’a pas été introduite.
1921 : Un décret donne à la
maternelle sa forme actuelle.
1930 : Gratuité de l’enseignement
secondaire.
1932 : Le Ministère de l’Instruction
publique est rebaptisé Ministère de l’Éducation nationale.
1933 : Un examen d’entrée en
6e est prévu, pour que le mérite scolaire de l’enfant soit reconnu,
et non seulement par déterminisme social.
1936 : Victoire du Front
populaire en France. Jean Zay
ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts. L’obligation
scolaire est prolongée de 13 à 14 ans.
1940 : Le régime de Vichy subventionne
des écoles catholiques et annule l’interdiction faite aux congrégations
religieuses d’enseigner.
1945 : Le plan Langevin-Wallon
propose à la Libération une architecture claire du système éducatif français :
le primaire, puis un cycle d’orientation des élèves âgés de 11 à 15 ans.
1948 : L’éducation devient
un droit, inscrit dans la Déclaration
universelle des Droits de l’Homme.
1959 : Réforme Berthoin :
prolongation de l’obligation scolaire jusqu’à 16 ans. Loi Debré : l’enseignement public et privé sont vus comme
complémentaires pour faire face à l’augmentation des effectifs : un
contrat d’association permet à des établissements privés d’être reconnus, et l’État
prend en charge le personnel et le fonctionnement de ces établissements « sous
contrat ».
1964 : Publication des Invariants pédagogiques de Freinet.
1972 : Le jour de libre des
enfants à l’école passe du jeudi au mercredi.
1975 : Loi René Haby organisant le collège « unique ».
1982 : Création des ZEP (Zones d’éducation prioritaires).
1984 : Le ministre Alain
Savary doit démissionner en raison d’une mobilisation massive pour l’école
libre.
1989 : Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). En France, la loi d’orientation « Jospin »,
qui met l’ « élève au centre du système éducatif ».
1999 : Création du réseau d’éducation
prioritaire (REP).
2004 : Loi du 15 mars 2004 encadrant,
en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues
manifestant une appartenance religieuse dans les écoles publiques.
2005 : Loi d’orientation
introduisant la notion de « socle commun ».
2013 : Loi d’orientation et refondation
de l’Ecole par le ministre de l’Education Vincent Peillon, Charte de la Laïcité et réforme des rythmes scolaires (9 demi-journées
d’école par semaine, pas plus de 5h30 de cours et une pause méridienne d’au
moins 1h30).
2014 : Un réseau prioritaire
de rang un est piloté nationalement : REP+.
2017 : Un tiers des écoles
revient à la semaine de 4 jours.
La situation actuelle :
Les rapports entre le privé et le
public sont apaisés : 97 % du privé est « sous contrat », et
scolarise 13 % des élèves du primaire et 21 % des élèves du secondaire. 95 % de
cet enseignement privé sous contrat est délivré par un établissement catholique
(Boissinot et Ferry, 2017, p.269).
12,4 millions d’élèves de 3 à 18
ans et 881.000 enseignants à la rentrée 2018 dans le public ;
Il y a 6.740.000 élèves à l’école
primaire, et les pouvoirs publics dépensent 6.300 euros par an et par élève scolarisé
en maternelle ou en élémentaire ;
La France compte 3300 classes
uniques, réunissant des enfants d’âges différents (Boissinot et Ferry, 2017, p.317) ;
Il y a en moyenne 24 élèves par
classe de maternelle et 23 à l’école élémentaire ;
En 2017, 2000 classes de CP de
REP+ ont été dédoublées. En 2018, 3200 classes de CP sont dédoublées en REP, et
1500 classes de CE1 en REP+ ;
Lors des tests de la JDC (« Journée
Défense et Citoyenneté »), de 5 à 6 % des Français âgés de 18 ans sont
complètement analphabètes, et 7 % ne savent pas lire avec fluidité (Boissinot
et Ferry, 2017, p.394).
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