Hi-Gé

Programmes, liens, prolongements de formations, propositions de didactisations, compte-rendus, fiches, synthèses, débats permettant de faire le lien entre histoire et géographie universitaires et enseignées. Blog de mutualisation d'un historien-géographe, enseignant-formateur de professeurs des écoles, destiné aux étudiants, aux enseignants stagiaires et titulaires en formation.

Deux citations en exergue rappelant l'importance de nos disciplines en société : "Homère est nouveau ce matin, et rien n'est peut-être aussi vieux que le journal d'aujourd'hui" (Charles PEGUY) ; "Si tu veux de la vérité, apprends la géographie : c'est elle qui dicte les commencements" (Erik ORSENNA, Mali, ô Mali, Paris, Stock, 2014).

samedi 26 janvier 2019

Carte mentale, schéma heuristique ou carte conceptuelle ?


Des mots, des flèches ou des liens entre eux sur un tableau ou un paperboard : rien de plus facile qu’une « carte mentale » pour comprendre un concept dans toutes ses dimensions et garder une trace écrite d’un échange à l’oral. Les enseignants et les formateurs recourent souvent à ces « cartes mentales », « schémas heuristiques » ou « carte conceptuelle ». Souvent confondus, il existe cependant quelques différences entre ces deux outils, mises en lumière par une page du siteinternet de l’Ecole de biblithéconomie et des sciences de l’information de l’Universitéde Montréal et Pétillant, le site expert de la carte heuristique expliquant ce qu’est le concept mapping.

L’exercice de mind map a été conceptualisé dans les années 1970 aux Etats-Unis sous l’impulsion du psychologue Tony Buzan, qui y voyait une excellente opportunité de faire travailler les deux hémisphères du cerveau : logique et imagination. Le résultat de cet exercice (un schéma avec des mots reliés entre eux) peut être traduit en français par « schéma heuristique », « carte mentale » ou « carte cognitive ». L’intérêt de l’exercice est de mettre en lien tout ce qu’on sait sur un sujet, de l’organiser pour pouvoir le visualiser et en avoir une vision d’ensemble. Mais cet outil ne doit pas être confondu avec la réalisation d’une « carte conceptuelle ». Voici un tableau qui permet d’expliciter les principales différences entre ces deux outils :


En classe, le recours à une carte mentale ou une carte conceptuelle peut être très fécond, à condition de respecter certaines conditions, comme nous l'expliquions dans un billet précédent à retrouver ici.

Il va de soi que ce tableau opposant carte mentale et carte conceptuelle grossit de manière simplifiée et probablement caricaturale les différences entre les deux outils, et qu’il faut rappeler que des passerelles entre les deux exercices peuvent exister. A commencer par le fait qu’une carte mentale « de travail », personnelle, éphémère, évolutive, puisse se transformer en carte conceptuelle, durable et digne de constituer une trace écrite commune.