Des
mots, des flèches ou des liens entre eux sur un tableau ou un paperboard :
rien de plus facile qu’une « carte mentale » pour comprendre un
concept dans toutes ses dimensions et garder une trace écrite d’un échange à l’oral.
Les enseignants et les formateurs recourent souvent à ces « cartes
mentales », « schémas heuristiques » ou « carte
conceptuelle ». Souvent confondus, il existe cependant quelques
différences entre ces deux outils, mises en lumière par une page du siteinternet de l’Ecole de biblithéconomie et des sciences de l’information de l’Universitéde Montréal et Pétillant, le site expert de la carte heuristique expliquant ce
qu’est le concept mapping.
L’exercice
de mind map a été conceptualisé dans
les années 1970 aux Etats-Unis sous l’impulsion du psychologue Tony Buzan, qui
y voyait une excellente opportunité de faire travailler les deux hémisphères du
cerveau : logique et imagination. Le résultat de cet exercice (un schéma
avec des mots reliés entre eux) peut être traduit en français par « schéma
heuristique », « carte mentale » ou « carte cognitive ».
L’intérêt de l’exercice est de mettre en lien tout ce qu’on sait sur un sujet,
de l’organiser pour pouvoir le visualiser et en avoir une vision d’ensemble. Mais
cet outil ne doit pas être confondu avec la réalisation d’une « carte
conceptuelle ». Voici un tableau qui permet d’expliciter les principales
différences entre ces deux outils :
En classe, le recours à une carte mentale ou une carte conceptuelle peut être très fécond, à condition de respecter certaines conditions, comme nous l'expliquions dans un billet précédent à retrouver ici.
Il va de soi que ce tableau opposant carte mentale et carte conceptuelle grossit de manière simplifiée et probablement caricaturale les différences entre les deux outils, et qu’il faut rappeler que des passerelles entre les deux exercices peuvent exister. A commencer par le fait qu’une carte mentale « de travail », personnelle, éphémère, évolutive, puisse se transformer en carte conceptuelle, durable et digne de constituer une trace écrite commune.