Hi-Gé

Programmes, liens, prolongements de formations, propositions de didactisations, compte-rendus, fiches, synthèses, débats permettant de faire le lien entre histoire et géographie universitaires et enseignées. Blog de mutualisation d'un historien-géographe, enseignant-formateur de professeurs des écoles, destiné aux étudiants, aux enseignants stagiaires et titulaires en formation.

Deux citations en exergue rappelant l'importance de nos disciplines en société : "Homère est nouveau ce matin, et rien n'est peut-être aussi vieux que le journal d'aujourd'hui" (Charles PEGUY) ; "Si tu veux de la vérité, apprends la géographie : c'est elle qui dicte les commencements" (Erik ORSENNA, Mali, ô Mali, Paris, Stock, 2014).

jeudi 31 mai 2018

Didactique : Quelle différence entre atelier et travail de groupe ?


L’atelier est un dispositif qui répartit des élèves en petits groupes (installés le plus souvent en ilots). Chaque atelier répond à des modalités de gestion de la classe et de mise en situation d’apprentissage.
Il existe plusieurs types d’ateliers, qui dépendent de l’encadrement qu’on leur donne, de la nature du travail proposé ou des modalités de participation :
- dirigés ou semi-dirigés (par l’enseignant) ;
- explicatifs (l’enseignant propose de la remédiation, de l’aide méthodologique, en APC par exemple) ;
- accompagnés (sous le contrôle de l’ASEM, de l’AVS, d’un intervenant extérieur) ;
- libres (les élèves, en libre inscription, choisissent de participer à un atelier plutôt qu’un autre, en présence d’un adulte mais sans consigne) ;
- autonomes (sans adulte, mais participation obligatoire à un atelier pour lequel des consignes claires ont été données).

N.B. : L'usage veut que les ASEM puissent se charger d'ateliers "semi-dirigés", conçus par l'enseignant et pour lequel ce dernier aurait donné des consignes aux élèves, avant de se consacrer à la conduite d'un atelier dirigé avec un autre groupe. Il peut être du rôle de l'ASEM d'encadrer le groupe, de rappeler la consigne, de faire reformuler ou d'apporter son aide à un élève en difficulté.

Chacun de ces types d’atelier a une plus-value didactique, et un atelier est donc bien plus qu’une organisation en petits groupes (sans objectif pédagogique précis).

Mais il ne faudrait pas confondre regroupement d’élèves et travail DE groupe. Le travail de groupe suppose de la coopération, un travail en « équipe » comme les nouveaux programmes de 2015 y invitent. Voir à ce sujet notre billet sur la pédagogie coopérative. Or, dans un atelier, chaque élève peut individuellement avoir une même tâche à accomplir (celle qui est assignée à chaque élève inscrit dans un atelier dirigé, semi-dirigé ou même autonome) : c'est le travail EN groupe.

L’atelier est toujours un lieu où on apprend ensemble de manière différenciée : plusieurs ateliers parallèles, appelés à être tournants ou échelonnés dans le temps, proposent des situations d’apprentissage différentes. Certains ateliers peuvent être des travaux de groupe, où la coopération naît et permet la poursuite de l’objectif (voir notre mise au point sur la différence entre « collaboration » et « coopération »). Mais tous les travaux de groupe ne sont forcément pas des ateliers : diviser la classe en 4 ou 5 groupes d’élèves en phase de recherche sur les mêmes documents ou sur des supports différents mais effectuant le même type de tâche complexe correspond à un travail de groupe, sans mise en place d’ateliers. 

Parler d’ateliers en maternelle et de travaux de groupes au cours élémentaire et au cours moyen est une facilité : cela se vérifie souvent dans les faits, mais ne permet pas systématiquement de décrire avec justesse les réalités de la pratique des enseignants. On peut proposer des travaux de groupe en maternelle (la même tâche effectuée parallèlement par plusieurs petits groupes au sein desquels les élèves coopèrent) et des ateliers (aux objectifs différents) au cours élémentaire et au cours moyen.

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